Depuis que la crise entre la Russie et l’Ukraine a éclaté, on note un chambardement des relations internationales et des équilibres de puissance. Et ce, à l’échelle planétaire et bien entendu en Tunisie.
Pour appréhender l’impact du conflit dans notre région au niveau géopolitique, il faut d’abord bien comprendre ce qui se passe. Quelles sont donc les répercussions de la crise entre la Russie et l’Ukraine sur l’avenir de la Tunisie?
Elyes Kasri, ancien diplomate et analyste politique, pointe du doigt, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, la hausse des cours des hydrocarbures et des céréales. Mais aussi le risque d’une grande complication du tourisme russe (ou marché touristique russe) en Tunisie et des échanges commerciaux avec la Russie.
Rappelons que la Tunisie est une destination qui attire de nombreux touristes russes. De plus, selon les derniers chiffres de l’ONTT (Office national du tourisme tunisien), le nombre de Russes arrivés en Tunisie pour l’année 2018 s’élève à 599 032 touristes. Alors qu’en 2016, ils étaient de 623 397. Et sans oublier également qu’il y a une coopération tuniso-russe dans le domaine spatial.
Vers une économie de troc
En outre, avec les sanctions infligées à la Russie, l’économie européenne sera gravement impactée. A cet égard, Elyes Kasri souligne: “Les économies française, italienne, allemande, autrichienne etc… seront soumises à de fortes pressions”.
Car même s’il n’y avait pas d’explosion nucléaire, les sanctions imposées à la Russie auraient un effet similaire. Avec des radiations qui vont toucher de grandes parties du monde, en plus de l’Europe.
Ainsi, les sanctions qui pleuvent sur la Russie auraient un effet dévastateur. Un cycle économique de 12 mois permettra de mesurer la capacité d’endurance et d’adaptation des économies et des entreprises.
Et pour conclure, M. Kasri affirme que: “On va revenir à l’économie de troc de l’ère soviétique. C’est-à-dire des marchandises et services contre d’autres produits, sans passer par le dollar ou l’euro”.